Le cas du noir et blanc.
Le négatif règne en maître absolu !
En noir et blanc, il existe des diapositives et des négatifs. Toutefois, je ne vais pas m’attarder ici : seuls les négatifs sont utilisés…
Le noir et blanc est un domaine ou le tirage se fait souvent avec de minutieuses retouches. Cette étape de transition entre la prise de vue et l'observation sur le papier est nécessaire pour que le photographe puisse obtenir ce qu’il veut. Il masque, réhausse telle ou telle zone, modifie le contraste... On touche plus ici à une représentation qu’à une reproduction fidèle de la réalité.

Ilford est l'un des principaux fabricants de films N&B.
Le traitement chimique.
Le traitement est souvent fait par le photographe, car il est peu contraignant et les produits se trouvent très facilement. Il est constitué de 4 phases :
- Révélateur (exemple : D76 ou ID11)
- Bain d’arrêt (un acide, le plus souvent acide acétique)
- Fixateur (Thiosulfate d’ammonium, par exemple « Hypam »)
- Lavage consciencieux à l’eau.
- Séchage.
Evidemment, la manipulation du film doit se faire dans le noir le plus complet, les films étant sensibles à toutes les longueurs d’ondes du spectre. Ce n’est pas le cas du papier noir et blanc qui n’est pas sensible aux longueurs d’ondes situées dans le rouge. On peut alors travailler avec des lampes inactiniques.
Le négatif couleur.
Le film négatif représente aujourd’hui l’ultra grande majorité de la consommation de film couleur dans le monde, tant et si bien que beaucoup ne savent même plus qu’il existe d’autre sortes de films que les négatifs…
Quelques boites de négatifs couleurs.
Le traitement chimique.
Nature du traitement : C41
Ce traitement est dans la très grande majorité des cas fait dans des labos, car le coût en est souvent moins élevé que le prix des chimies seules ! mais le développement maison peut être précieux pour ceux qui travaillent en moyen ou grand format, ou pour ceux qui décident de maîtriser l'intégralité de leur chaîne graphique.
- Révélateur chromogène à 37,8 °C +/- 0,15 °C pendant 3min 15 sec +/- 5 sec.
- Blanchiment fixage pendant 6 min.
- Lavage à l’eau.
- Stabilisant.
- Séchage.
On le voit ici, le traitement couleur est très exigeant au niveau des températures et des temps donnés, sinon des dominantes colorées peuvent apparaître à cause des écarts de non réciprocité. C’est si facile dans un labo !
La diapositive couleur ou film inversible.
Le film préféré des professionnels de l’image, mais son utilisation a très fortement souffert de l’arrivée du numérique. La consommation des professionnels a fortement chuté, tandis que le grand public boude ces films.
Quelques boites de films inversibles.
Le traitement chimique.
Nature du traitement : E6.
Le traitement E6 est encore plus compliqué que le traitement C41.
- 1er Révélateur.
- Lavage.
- Inversion.
- Révélateur chromogène.
- Pré-blanchiment.
- Blanchiment.
- Fixage.
- Lavage.
- Séchage.
Il existe néanmoins des kits pour du traitement E6 « maison » en 3 étapes. Je conseille un labo certifié QLab par Kodak. Au moins si on habite dans une grande ville, car seules les grandes villes ont encore des laboratoires professionnels qui traitent eux-mêmes le E6.
Conclusion.
La plupart des professionnels travaillent ou travaillaient en diapositives (avant de passer en numérique). C’est la pellicule que je préconise. On peut choisir sa pellicule en fonction du temps : plus ou moins saturée s'il y a des nuages ou du soleil par exemple. Il existe même des films diapos pour l’éclairage au tungstène. Il faut toutefois avoir un bon système de mesure de la lumière pour avoir des résultats à la hauteur, car le procédé demande un temps d’exposition parfait.
Les négatifs couleur eux, même s'ils ont beaucoup progressé, restent dépendant de l’appréciation du tireur, ou du logiciel qui gère les tireuses. Le rendu sera donc différent d’un labo à l’autre. Ce passage obligatoire par le tirage va toutefois permettre d’encaisser les erreurs d’exposition du film.
Quand au noir et blanc c’est incontestablement le négatif noir et blanc qui l’emporte, loin devant le numérique et les autres formes de noir et blanc…
vince - 01/12/2004 11:35 | boujour, qu'est ce qui fait qu'en noir et blanc, le neg l'emporte sur la diapo? la diapo nb est elle si mauvaise que ca?
merci | Hondermarck - 01/12/2004 12:06 | Bonjour, la diapo noir et blanc, c'est très bon, mais compliqué et très confidentiel. Pour le noir et blanc, je pense que fondamentalement il y a deux étapes : la prise de vue puis le tirage. Beaucoup de photos doivent être retouchées, avec des masquages, faire monter les ciels, modifier le grade du papier pour modifier le contraste final. On va aussi jouer sur la tonalité du papier, etc. Tout cela on ne peut pas le faire en diapo. Cependant, il y a des fans de diapo noir et blanc, qui ne jurent que par ca. Le négatif noir et blanc permet aussi de faire de grosses erreurs d'exposition au cours de la prise de vue grâce à sa capacité à encaisser jusque 10 diaphragmes d'écart, c'est donc bien plus facile que pour la diapo qui doit être exposée pile, sinon, c'est raté. La diapo demande un savoir faire et une bonne connaissance en photo. Le négatif, c'est beaucoup plus facile... Voila un peu ce que j'en pense. A+ | Inconnu - 12/01/2005 17:09 | "La plupart des professionnels travaillent ou travaillaient en diapositives"
Hummm je suis pas d'accord.
Il y a de très bonnes agences qui ne travaillent plus qu'en néga depuis que c'est "accepté" dans l'édition. Déjà , pour les capacités à encaisser les écarts et parce que, dans le cadre d'un traitement pro, on arrive finalement à des résultats en termes de colorimétrie très proches voire supérieur à la dia.
Ce qui ne rend pas pour autant la dia obsolète ;)
Antoine (www.visagesdafrique.com) | Hondermarck - 12/01/2005 17:49 | Antoine... Je suis extrémement sceptique à ce propos... Mon labo traite une grande majorité de film E6 et assez peu de c41. Quand à "résultats en termes de colorimétrie très proches voire supérieur à la dia" cela me parait vraiment irrealiste. comment avoir une bonne colorimétrie quand on n'a justement pas de référence... Il n'y a pas de norme associée à la dia, ce qui n'est pas le cas du négatif. Un négatif ne vaut plus rien si l'on ne connait pas la "clef" permettant de s'affranchir du masque coloré orange... Et je suis convaincu que ces "clefs" ne vont pas durer lontemps, une fois que le référence n'existe plus sur le marché, elle se perd, et il devient impossible de tirer la photo. Regardez plutôt ce qui se fait en plan film... Des gens sérieux uniquement se servent de chambre et veulent un resultat au top. 99 % des films utilisés sont des diapositives.. On ne trouve presque plus rien en néga couleur. | Inconnu - 16/06/2005 21:59 | En tous cas pour apprendre ; se perfectionner ; faire des essais (expo, éclairage, filtres), il faut ABSOLUMENT travailler en diapo.
| Inconnu - 23/07/2005 15:00 | Bonjour,l'eternelle question:diapo ou negatif ?
Moi je suis tireur-filtreur pro (laborantin) depuis 15 ans et je peux vous garantir que l'on obtient de bien meilleurs résultat avec un néga.le néga a une + grande latitude d'exposition,+ de nuances dans les couleurs ou dans les gris (cela viens aussi du papier photo)set la plupart du temps un grain + fin
Si les agences utilise la diapo c'est par feignantise,c'est + facile de voir une dia qu'un néga mais avec le numerique tout change | |
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