Un appareil télémétrique est un appareil dont on ne regarde pas directement au travers l’objectif, mais au travers un viseur. On comprend bien alors qu’il est difficile de faire la mise au point, puisqu’on ne voit pas exactement ce que l’on photographie.
L’astuce qui a été trouvée est la télémétrie. Lorsque l’on modifie la mise au point de l’objectif, deux images se superposent dans le viseur si l’objet regardé est à la distance de mise au point. Cela fonctionne comme le principe de vision en relief : il faut deux lentilles distantes, et un système optique qui rassemble ce que voient ces deux lentilles en un seul endroit le viseur.

Le format de l’appareil

6*9 cm. Cette dimension de pellicule commence à être vraiment confortable, pour du paysage et de bon gros agrandissement. C’est presque ce qu’on fait de plus grand en moyen format, avec juste quelques exception comme le 6*17 ou le 6*12, mais cela reste très marginal et c’est souvent considéré comme du grand format.

Fuji GSW 690 II.

Pour du 6*9, on ne peut pas faire beaucoup plus petit que cet appareil. Il est aussi très léger, et simple de construction. Les plus anciennes versions étaient plus lourdes mais aussi plus robustes.
Il utilise les pellicules 120 (8 vues par pellicule) ou 220 (16 vues par pellicule). On trouve ces pellicules chez tous les revendeurs un peu sérieux. Il faudra tout de même veiller à passer par un bon laboratoire pour les faire développer car certains ne sont pas équipés correctement et peuvent rayer les films, ou pire…

L'optique

65 mm sur les GSW. Cette optique est un grand angle et correspond à un 28 mm en 24*36. Le piqué est de très bon niveau, sans toutefois atteindre ce que pourraient donner les équivalents des optiques allemandes, mais pour le prix c’est du très haut niveau.
L’objectif 5,6/65 mm est à 6 lentilles avec traitement multicouches à 11 couches EBC Fujinon, ce qui élimine assez bien les reflets parasites et améliore le contraste.
Un petit reproche toutefois qui ne va pas être sur le piqué de l’optique, mais sûr les flous. Le boggen comme disent les Japonais. Le diaphragme est constitué de 5 lames seulement, ce qui donne une forme de pentagone aux cercles de confusion… Le rendu serait bien meilleur avec un diaphragme 8 lames, voir plus. Certaines de mes optiques en ont 14 ! Cela donne un cercle presque parfait et améliore le rendu des flous.

L'obturateur

L’obturateur est un obturateur central. Ce sont des lames qui sont situées au même endroit que le diaphragme. La vitesse maxi d’obturation est le 1/500 de seconde. Cet obturateur permet la synchro flash à toutes les vitesses contrairement aux obturateurs à rideaux, qui ne pourraient d’ailleurs pas suivre cette cadence en format 6*9.
Les obturateurs centraux, utilisés sur un bon nombre de moyens formats et sur quasiment toutes les chambres sont efficaces, légers, mais demandent tout de même quelques précautions. Fuji recommande de les faire vérifier toutes les 5000 photos. L’usage excessif n’est pas le seul inconvénient, un usage trop faible peut faire que de la graisse se mette à coller sur les lames et rendre l’obturateur inutilisable sans une réparation.